Novak Djokovic, membre du Conseil des joueurs de l'ATP, a émis l'hypothèse du remplacement de la Coupe Davis par une Coupe du monde, qui serait disputée tous les deux ans. Les joueurs doivent en débattre durant l'Open d'Australie.

Et la si Coupe Davis disparaissait ? Née en 1900, la compétition par nations organisée chaque année est peut-être proche de la fin. C'est en tout cas qu'a laissé entendre Novak Djokovic, numéro 3 mondial. En sa qualité de membre du Conseil des joueurs de l'ATP, le Serbe s'est exprimé ce mercredi matin, dans un premier temps pour réclamer des saisons moins longues puis pour dévoiler cette idée de Coupe du monde de tennis qui enterrerait la Coupe Davis, prestigieuse compétition de plus en plus délaissée par les joueurs.

Les deux idées dévoilées par le Serbe sont complémentaires. S'il faut raccourcir les saisons et offrir aux joueurs professionnels des plages de récupération plus importantes, c'est en retirant des épreuves bien évidemment. La Coupe Davis et ses quatre dates sont en première ligne. "La saison est trop longue, quatre ou cinq semaines avant le début d'une nouvelle saison, c'est trop peu, nous avons besoin d'au moins deux mois", a-t-il lancé en marge du tournoi exhibition Kooyong Classic, à Melbourne. "Les meilleurs joueurs ne peuvent pas jouer tous les matches qu'ils aimeraient jouer pour leur pays", ajoute Ivan Ljubicic.

"Le format n'est plus adapté"

"C'est tout frais et ce ne sont que des idées, nous avons décidé de ne rien arrêter encore car il faut aussi prendre en compte les autres parties", a déclaré Djokovic à la presse. Avant d'ajouter, comme pour annoncer la couleur : "Néanmoins, les joueurs sont ceux qui font le spectacle et leur avis doit être pris en compte." Ces derniers doivent se réunir durant l'Open d'Australie pour en discuter et prendre position.

Pour remplacer la Coupe Davis, la Coupe du monde serait organisée tous les deux ans et mettrait aux prises 32 nations. La compétition se disputerait sur une dizaine de jours et les matches seraient plus courts avec des remplacements obligatoires. "Le format n'est plus adapté pour les joueurs, se justifie Ljubicic. Notre sport évolue, il faut donc changer certains aspects. C'était peut être parfait il y a 20 ou 30 ans, mais désormais c'est vraiment trop pour nous - au meilleur des cinq sets, trois jours d'affilée - et, c'est sûr, la semaine précédente et suivante vous ne pouvez pas jouer."