Tennis de Rêve

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roland garros : les ptit french

Tennis - RG - Expert

«Ne pas jouer contre un nom»

Pour leur premier Roland-Garros, Maxime Teixeira et Caroline Garcia affrontent deux grands noms : Roger Federer et Maria Sharapova. Ils doivent oublier la renommée adverse pour jouer leur jeu.
Maxime Texeira, qui va affronter Roger Federer, doit continuer à jouer son tennis quoi qu'il arrive.(EQ)
Maxime Texeira, qui va affronter Roger Federer, doit continuer à jouer son tennis quoi qu'il arrive.(EQ)

«Maxime Teixeira et Caroline Garcia vont affronter Roger Federer et Maria Sharapova. Comment aborder un tel match pour deux jeunes joueurs qui disputent leur premier Roland-Garros ? Ils ont reçu une première wild-card, ils sont français, ils ont passé le premier tour, c'est déjà fabuleux pour eux. Ils sont déjà dans un état d'émotions et d'euphorie. Pendant leur journée libre, ils vont avoir mille sollicitations de la part des amis et de leurs proches. Petit à petit, la pression va monter et ils vont passer de l'euphorie à la crainte en se disant : je vais jouer contre un mythe. Le piège est d'oublier son jeu et de se dire qu'on joue contre un nom. Il faut jouer son tennis, faire ce qu'on sait faire, jouer avec ses forces, essayer de ne pas trop respecter et regarder l'adversaire.

Comme joueur, j'ai vécu cette situation. Quand j'avais 18 ans, j'ai affronté Jose Luis Clerc, numéro 3 mondial, au deuxième tour. Je me disais : pourvu que je ne joue pas sur un grand court, je vais me prendre une raclée, tout le monde me parlait de ce match et j'étais pétrifié la veille. J'avais une trouille énorme. Le jour du match, je me suis aperçu que je ne jouais pas contre le numéro 3 mondial, mais simplement contre un joueur comme un autre. J'avais le public qui me portait et finalement j'affrontais un joueur normal qui me donnait des points. Je jouais mon jeu, je ne surjouais pas. Je suis resté dans mon match. Il n'y avait pas de pensées. Ce sont toutes les pensées parasites sur le public, la peur de la rouste, etc, qui vous empêchent de faire ce que vous savez faire.

«Il faut que l'adversaire montre qu'il est beaucoup plus fort.»

Avant tout, il y a un match de tennis et un joueur en face. Il faut que l'adversaire montre qu'il est beaucoup plus fort. La difficulté est de ne pas trop jouer le match dans sa tête et de ne pas jouer contre un nom. Il ne faut pas jouer un autre tennis pour arriver à les battre. Il faut jouer son tennis. S'ils jouent leur tennis, ils s'aperçoivent dans certains cas qu'il peut y avoir match à l'instar de Berdych contre Robert. Le Tchèque ne s'attendait pas à ce qu'un type au-delà de la 100e place puisse jouer au tennis comme ça. La pression s'est inversée. Comme tous les joueurs, ils ont la pression à un moment ou un autre. Il faut la mettre sur l'autre en jouant son propre tennis.

Au début de match, il faut jouer son jeu, mettre la balle dans le terrain et voir ce que l'adversaire va faire. Maxime Teixeira a dit à Roger Federer que c'était un honneur de jouer contre lui. D'accord, c'est un honneur, mais il faut qu'il joue son jeu, qu'il prenne un plaisir immense à montrer ce qu'il sait faire, qu'il communique avec le public et qu'il ne pense pas que c'est un honneur. Il faut qu'il reste dans ses émotions positives peu importe le score. S'ils se sentent perdus, il faut qu'il se raccroche aux fondamentaux. Il faut jouer comme un autre match.»

Loïc COURTEAU



25/05/2011
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