La love-story de Date Krumm

Pour Kimiko Date Krumm, tout a (re)commencé par une histoire d'amour. «Quand j'ai rencontré mon mari, il était coureur automobile. Lui qui adorait le tennis m'a demandé pourquoi je ny reviendrais pas. Il m'a dit : « Pourquoi pas relever le défi juste pour s'amuser?» Il ne m'avait jamais vue jouer en direct. Il ne m'avait vue qu'à la télévision. C'est pour cela qu'il m'a poussée à jouer. En mars 2007, j'ai fait un match exhibition au Japon avec Steffi Graf et Martina Navratilova. J'ai pu m'entraîner, j'ai pu faire des exercices physiques. Après, nous avons discuté, il m'a encouragé et j'ai décidé de revenir sur le circuit.» Voilà comment cette Japonaise de poche, qui fût la première à entrer dans le Top 10 mondial en 1997, est revenu tâter de la raquette en 2007. La suite, elle l'écrit cette semaine à Roland-Garros, où elle vient de faire tomber l'ex-numéro 1 mondiale, Dinara Safina, malgré des crampes persistantes : «Pendant le match, j'ai pensé à abandonner. Je n'avais pas la pleine possession de mes moyens physiques. En même temps, elle était quelque peu fébrile, nerveuse. Elle a commencé à donner des points gratuits. J'essayais de faire beaucoup de choses, des amorties, j'ai changé le rythme. J'ai commencé à jouer long, plus lent. Elle a commis des erreurs.»

«Un jour à marquer d'une pierre blanche»

Kimiko Date Krumm atteint donc un deuxième tour à Roland-Garros... à presque quarante ans, ce qui change radicalement sa façon d'aborder ce prochain match : «Il faut que je pense à mon organisme. Je n'ai plus 20 ans. Je vais avoir 40 ans cette année. Il faut que je me préserve. Je pense que je vais faire un scan, une échographie. Je vais discuter avec les médecins. Il y a 2 jours, j'ai fait une échographie pour mon pied. Le médecin m'a dit qu'il n'y avait aucun problème.» Seule Virginia Wade, en 1985, avait accompli un tel exploit, ce dont la Japonaise, immense sourire aux lèvres, est pleinement consciente : «C'est un jour à marquer d'une pierre blanche !»