Tennis de Rêve

Tennis de  Rêve

le choc des mauvais garçons

Le choc des mauvais garçons

Ils ont d'abord été connus pour leur sale caractère mais Tomas Berdych et Robin Söderling sont surtout de grands cogneurs qui vont se disputer une place en finale à 13h00.
Robin Söderling, offensif sur le central. (Reuters)
Robin Söderling, offensif sur le central. (Reuters)

En d'autres temps, cela aurait été la finale des mal-aimés, des joueurs précédés d'une réputation pas forcément flatteuse : hautains, distants voire moqueurs avec leurs pairs ; avares de mots avec la presse. On se souvient du Tomas Berdych qui avait joué avec les nerfs de Fabrice Santoro à Wimbledon en 2006, mimant ses coups à deux mains, visant l'homme sur les passings et réclamant une pause-pipi quand son adversaire servait pour le match. Il y a aussi le Söderling qui oublie de saluer ses adversaires, trompe les arbitres et imite les tics de Rafael Nadal en plein match. Mais il serait réducteur de réduire ces deux joueurs à leur caractère qui s'est d'ailleurs assagi avec l'âge aussi bien pour le Tchèque de 24 ans que pour le Suédois de 25 ans. Opposés en demi-finales de Roland-Garros, ils vont surtout proposer un duel de formidables cogneurs sur la terre des lifteurs en série.

Söderling et Berdych se sont déjà croisés sept fois sur le circuit pour 5 victoires du Suédois. Le Tchèque a néanmoins dominé leur seul match sur terre (Monte-Carlo 2007) et leur dernier duel, à Miami : «J'avais fait un bon match mais ce n'était pas aussi facile que le score le laisse deviner.»

Tombeur du numéro un mondial Roger Federer en quarts de finale un an après avoir infligé à Rafael Nadal l'unique défaite de sa carrière à Roland-Garros, Söderling (n°5) va trouver un adversaire à sa taille vendredi après-midi sur le court Philippe-Chatrier : physiquement car le Suédois d'1,93 m rend trois centimètres au Tchèque. Techniquement car les deux adversaires déploient un jeu qui fait plutôt merveille sur dur avec un service-canon et un coup droit destructeur. Surtout les deux frappeurs en série ont réussi à apprivoiser leur puissance qui parfois se transformait en arrosage du court en fautes directes. «J'ai un jeu assez agressif, explique Berdych (n°15) qui n'a plus remporté de titre majeur depuis Bercy en 2005. J'attaque sur chaque échange mais je fais trop de fautes directes. Ce n'est pas cela le tennis moderne. Il faut mieux contrôler la balle et se montrer patient dans l'échange.» Berdych a apparemment bien appris sa leçon : malgré John Isner, Andy Murray et Mikhail Youzhny sur son chemin depuis le début de la quinzaine, il est le seul avec Rafael Nadal à ne pas avoir cédé le moindre set.


04/06/2010
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